En Sicile, une ONG espagnole accusée d'association de malfaiteurs.

Parce qu’ils ont refusé de remettre des migrants secourus en mer aux garde-côtes libyens, trois membres de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms se sont vus accusés d’“association de malfaiteurs en vue de favoriser l’immigration clandestine”. Une étape de plus dans la remise en cause de ces organisations qui secourent les migrants en Méditerranée.

Jeudi 15 mars, le bateau avait repéré un canot pneumatique à 70 milles des côtes lybiennes chargé de migrants dont certains étaient déjà à l'eau. "Pendant le sauvetage, les gardes-côtes lybiens sont arrivés et, pointant leurs armes sur les volontaires, les ont menacé d'ouvrir le feu si ces derniers ne leur remettaient pas les femmes et les enfants secourus". Rapporte La Repubblica. "Mais le commandant du navire a tenu tête et, au terme d'une longue course-poursuite, a fait route vers le Nord". Dans le cadre des accords entre l'Union Européenne et le gouvernement Lybien de Faiez Sarraj, les lybiens se chargent notamment d'empêcher les départs de migrants, d'intercepter les ambarcations dans leurs eaux et de reconduire les migrants dans des centres de rétention en Lybie. Cet accord a été dénoncé par Amnesty International en ce qui concerne les violences, les viols et les traffics d'êtres humains.

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